L'ami a juste, j'ai eu presque le même soucis concernant le vrillage. Durant le séchage de la colle blanche, j'ai placé ma dérive sous un pile de livres et le tour est joué. Cependant, avant d'entreprendre ces collages, il ne faut pas oublier de placer la petite bande de tissu qui fera office de charnière.

Monsieur Graupner a (presque) pensé a tout:

La dérive est constituée de deux pièces identiques à contrecoller l'une sur l'autre, ceci dans le but de garantir une bonne rigidité en torsion de cet indispensable gouverne.

C'est bien. Bravo Mr. Graupner! Mais pour que ça marche, il aurait fallu que le fil du bois des pièces soit croisé.

Or, les deux parties de la dérive ont le fil du bois exactement dans le même sens. Résultat, après collage à la blanche, la dérive en séchant s'est mise en vrille de manière certes esthétique, mais pas franchement très neutre du point de vue aérodynamique.

J'aurais pu la refaire, j'ai décidé plutôt de la tremper un bon moment sous l'eau, puis de la fixer bien à plat avec des pinces sur une planche de bois et mettre le tout à sécher sur le radiateur pendant une nuit.

Au final, la dérive en est ressortie belle plate. Pour l'instant. Prochain épisode de la torsion sans doute lors de l'entoilage. On y est pas encore.

En tous cas, lors du collage, veillez bien à mettre la dérive en presse à plat et attendre le séchage complet.

Sur ce post, je vous propose une image des deux gaines de commande qui sont collées sur chaque côté du fuselage. Attention, ces dernières étaient très courbées dans le carton. J'ai essayé de les redresser mais ce n'est pas évident. En cas de soucis, ne pas hésiter à les remplacer par des gaines neuves et droite!

Voici une photo de l'écrou qui permettra de fixer le stab à la queue du fuselage. Après avoir percé un trou dans la planchette, j'ai collé la pièce métalique avec de l'époxy. Attention, il est prudent que cet écrou soit orienté parallélement à la planchette (sinon vous aurez quelques soucis pour coller ce petit ensemble sur les flancs du fuselage).

L'arrière du fuselage à nouveau bien aligné, il est temps de coller les blocs de balsa sur l'avant, après ajustage, bien entendu. C'est plutôt anguleux à ce stade. Vient alors le moment de mettre tout cela en forme(s).

Un petit rabot Stanley, une bonne cale à poncer, plusieurs grains de papier de verre et un peu de courage sont recommandés pour entamer l'opération.

Voilà ce que ça donne:

Avant:

et après (une petite heure de boulot et deux tonnes de poussière dans l'atelier)

Commencer avec le rabot, puis du papier gros grains (40) sur la cale à poncer, puis à la main. Finir avec du papier 240.

Astuce:

Pour obtenir un fuselage parfaitement symétrique: compter les coups de rabots ou de cale à poncer, et reproduire le même nombre de coups sur l'arête opposée. Ainsi, chaque côté est érodé d'une manière plus ou moins équivalente.

Le montage du fuselage se poursuit.

Même s'il s'agit d'un planeur très simple, on n'est pas à l'abri d'une erreur. Surtout quand on doit en plus surveiller un petit bonhomme qui ne tient pas en place et touche à tout sur l'établi.

Résultat: une fois le fuselage monté, je m'aperçois que tout l'arrière est vrillé!

Il ne me reste plus qu'à découper les coffrages supérieurs et inférieurs, les refaire dans une planche de balsa et refaire un collage bien aligné sur le plan. On attendra que junior fasse dodo pour réaliser ça dans le calme...

Poussons un peu plus loin l'examen de la boîte. La qualité du bois est au rendez-vous, ce qui est plutôt normal chez Graupner dont les balsa sont réputés. Par contre, l'estampage des pièces laisse un peu à désirer. Un manque de précision qui se répercutera ensuite lors de l'assemblage. Soit l'estampe de Mr. Graupner a pris de l'âge, soit l'on s'est tellement habitué aux découpes CNC laser ou jet d'eau qu'on a un peu oublié que la qualité des kits d'autrefois n'était pas celle d'aujourd'hui.

Bref, le montage commence, en compagnie de Félix (4 ans et demi) c'est lui qui coupera les baguettes de balsa à la scie alors que papa assemble les pièces qui donneront les flancs du fuselage. L'ajustage de ces pièces n'est pas très bon et demandera ultérieurement un mastiquage.

Au passage, soyez prudent de bien réaliser un flanc droit ET un flanc gauche (ne rigolez pas, l'erreur m'est arrivée il y a quelques années!)

Voilà ce qui vous attends une fois le carton sur votre atelier. Beaucoup de balsa et un peu de contre plaqué. Les accessoires complètent agréablement le kit, tels que guignolets, gaines de commande, instructions en français, plan, visserie, colle blanche, papier japon pour l'entoilage, Glutafix, élastiques, etc...

C'est parti pour quelques heures de bricolage comme on les aime!

En novembre 2006, Patrick et moi avons eu l'envie commune de faire un petit flash back et se monter un classique des classiques dans l'aéromodélisme; l'AMIGO III de Graupner! C'est peut-être aussi un petit pied de nez à ces modèles ARF qui envaissent les vitrines spécialisées et la toile.

L'Amigo III est un planeur destiné spécialement à la jeunesse et ne possède pas d'ailerons afin de réduire les coûts du modèle. Il s'agit donc d'un deux axes (gouverne et profondeur) et sans aérofreins. Deux servos standards suffisent à l'équiper. Il faut compter environ 130.-- CHF pour l'achat de ce kit.

L'Amigo III peut se motoriser grâce aux 2 pylônes proposés dans les accessoires par le constructeur. Il y a au choix; électrique ou essence.

Caractéristiques techniques:
Envergure env. 2m
Longeur du fuselage: env. 1.115 m
Surface de l'aile: env. 37.2 dm2
Surface du stab: env. 7.54 dm2
Charge alaire: env. 12-22 g/dm2